DÉVELOPPEMENT DURABLE ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

L'après Kyoto : le sommet de Durban (2011)

Chaque année, les pays qui ont ratifié la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques lors du sommet de Rio tiennent un sommet, dit COnférence des Parties[1].

La première Conférence des Parties (COP[1]-1) s’est tenue à Berlin en mars 1995. La conférence de Kyoto en 1997 est la troisième COnférence des Parties (COP-3).

Dates et lieux des COnférences des Parties (COP) de 1995 à 2011

COP

Année

Lieu

1

1995

Berlin, Allemagne

2

1996

Geneve, Suisse

3

1997

Kyoto, Japon

4

1998

Buenos Aires, Argentine

5

1999

Bonn, Allemagne

6

2000

La Hague, Pays Bas

7

2001

Marrakech, Maroc

8

2002

New Delhi, Inde

9

2003

Milan, Italie

10

2004

Buenos Aires, Argentine

11

2005

Montréal, Canada

12

2006

Nairobi, Kenya

13

2007

Bali, Indonésie

14

2008

Poznan, Pologne

15

2009

Copenhague, Danemark

16

2010

Cancun, Mexique

18

2011

Durban, Afrique du Sud

Objectif

La Conférence de Durban (Afrique du Sud) est la 17ème COnférence des Parties (COP-17). Il s'agissait, à un an de l'échéance de la première période d'engagement du Protocole de Kyoto, de trouver un accord permettant d'éviter un vide juridique avant la prochaine période d'engagement. À cette fin, la COP-17 devait mettre en opération les accords de Cancun (COP-16) requérant l'entrée en vigueur et le financement rapide du fonds vert pour le climat promis par les pays développés lors de la conférence de Copenhague (COP-15).

Remarque

Envisagé lors du COP-15 à Copenhague, le fonds vert est une sorte de « repentance » des pays industrialisés qui s'acquitteraient ainsi d'une partie de leur « dette climatique ». C'est un financement important, à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de dollars par an (le chiffre de 100 milliards a été annoncé) destiné aux pays en développement et aux ONG[2] qui les aident.

Résultats

Un accord a finalement été trouvé le 11 décembre 2011 avec l'adoption d'un texte qui prévoit :

  • un accord sur la poursuite du protocole de Kyoto à compter du 1er janvier 2013 ;

  • un accord sur la mise en place d'un mécanisme de fonctionnement du fonds vert ;

  • une procédure de négociations, dite « Durban Platform for Enhanced Action », ayant pour objet d'élaborer un engagement juridique de l’après Kyoto qui s'appliquerait à tous les États. Cet engagement doit être signé en 2015 pour une entrée en vigueur en 2020.

Limites

L’accord de Durban a soulevé de nombreuses critiques.

Ce texte « a minima » est souvent considéré comme une déclaration d'intention plus que comme un accord. Non seulement il n’est pas juridiquement contraignant, mais une « clause de sortie » y figure, ce qui permet aux États de s’y soustraire « en cours de route ». La question de l'alimentation du fonds vert n'a pas été tranchée.

Les promesses de réductions de gaz à effet de serre faites par les pays paraissent insuffisantes aux dires des experts et ne couvrent au total que 60% des efforts nécessaires pour tenir le réchauffement en-dessous du seuil de 2°C d'ici à 2100, par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil décidé au sommet de sommet de Copenhague (COP-15)

Remarque

Le Canada a profité du sommet de Durban pour sortir du protocole de Kyoto.

  1. COP : COnférence des Parties

  2. ONG : Organisation Non Gouvernementale

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