LA COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE DES ENTREPRISES

Comment communiquer ?

Contexte

Pour valoriser une ACV, il peut y avoir plusieurs méthodes : sous forme de rapport, d'article, de communiqué de presse, de site Web ...

Pour répondre à la demande des consommateurs, de plus en plus de produits comportent une communication environnementale sous forme d'étiquettes ou de déclaration.

La norme ISO 14020[1] définit les conditions de mise en œuvre de ces déclarations.

Principes généraux

La communication non contrôlée sur des questions environnementales peut avoir des effets inverses à ceux recherchés. Il est important de bien respecter les principes énoncés ci-dessous :

Transparence

Pour les déclarations environnementales, les informations sur la procédure, la méthode doivent être disponibles et pouvoir être communiquées à toutes les parties intéressées.

Dans le cas de l'ACV, les résultats de deux ACV sur le même sujet peuvent être différents selon les objectifs, les procédés, la qualité des données et la méthode d'évaluation des impacts utilisée.

Pertinence

La communication doit être adaptée à l'effort environnemental de l'entreprise en prenant en compte l'ensemble des activités. Dans le domaine de l'ACV, ceci est particulièrement important au moment du choix du périmètre de l'étude.

Exemple

On cite parfois l'exemple d'une entreprise exploitant une mine dans un pays africain, connue pour ses conditions de travail pénibles et soumises à des risques de santé mal maîtrisés, qui avait choisi de faire sa communication environnementale sur les questions d'emballage de ses minerais, sans prendre en compte les aspects majeurs de toxicité de ses propres produits.

Complément

Les prix Pinocchio du développement durable sont organisés chaque année par les Amis de la Terre. Ils ont pour but d'illustrer et de dénoncer les impacts négatifs de certaines entreprises françaises qui se disent écolos et engagées en faveur du développement durable alors qu'elles mènent des activités aussi lucratives que leurs conséquences environnementales et sociales sont néfastes.

Crédibilité

Cette communication doit s'appuyer sur du concret, du factuel, de l'observable.

Réactivité

La communication doit s'accompagner d'actions concrètes de l'entreprise.

Exemple : j'ai bien noté que mon entreprise rejetait des polluants dans l'atmosphère et que le voisinage percevait cela négativement, alors je fais installer des filtres sur mes cheminées.

Clarté

La communication environnementale doit être adaptée à sa cible et répondre à ses attentes et ses besoins. On ne s'adressera pas de la même façon aux salariés de l'entreprise qu'aux voisins d'un site de production. Aussi est-il nécessaire pour bien communiquer de connaître les besoins en information de tous ces publics, et de s'assurer de leur capacité à assimiler le vocabulaire employé.

Description / Méthodologie

Les déclarations sont classées selon trois catégories :

Chacune de ces catégories sera décrite dans la suite de ce cours.

Application à l'affichage environnemental en France

En France, en octobre 2007, le Grenelle de l'environnement s'est fixé comme objectif d'informer les consommateurs sur l'impact environnemental des produits de grande consommation. La plate-forme ADEME-AFNOR a pour mission d'élaborer le référentiel des bonnes pratiques en matière d'affichage environnemental. Depuis le 1er juillet 2011, une expérimentation est en cours pour réaliser un affichage environnemental sur de nombreux produits, permettant d'évaluer leur impact écologique.

L'affichage prend forme sur différents supports : les informations sont diffusées soit sur internet fixe et mobile, soit en magasin via l'affichage ou directement sur le produit, ou encore sur le ticket de caisse. La manière de symboliser ces données peut également varier.

Pour chaque produit grand public, trois indicateurs d'impacts environnementaux sont communiqués. Ils dépendent du type de produit concerné. Ils doivent être évalués selon une méthodologie qui prend en compte le cycle de vie du produit.

Ce qu'il faut retenir

Il existe plusieurs types de déclaration de la qualité environnementale des produits. Toutes les déclarations doivent respecter les principes de transparence, pertinence, crédibilité, réactivité, et clarté. Ils sont régis par les normes ISO 14020[1]- 25[4].

En 2012 une réglementation sur l'affichage des produits de grande consommation est en cours d'expérimentation en France. Elle est à l'étude pour l'Europe.

  1. ISO 14020

    ISO. Étiquettes et déclarations environnementales - Principes généraux. ISO 14020:2000. International Organization for Standardization, 2000.

  2. ISO 14024

    ISO. Marquage et déclarations environnementaux - Étiquetage environnemental de type I - Principes et méthodes. ISO 14024:1999. International Organization for Standardization, 1999.

  3. ISO 14021

    ISO. Marquage et déclarations environnementaux - Autodéclarations environnementales (Étiquetage de type II). ISO 14021:1999. International Organization for Standardization, 1999.

  4. ISO 14025

    ISO. Marquages et déclarations environnementaux - Déclarations environnementales de Type III - Principes et modes opératoires. ISO 14025:2006. International Organization for Standardization, 2006.

  5. Anne PERWUELZ Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique

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