Listes de contrôle (check lists)
Principe
Les listes de contrôle permettent au concepteur d'évaluer si un produit est plus ou moins respectueux de l'environnement par la réponse à des questions précises pour chaque étape du cycle de vie.
Remarque :
Les listes de contrôles sont des outils qualitatifs et multi-critères.
Les réponses vont guider le concepteur dans la recherche d'améliorations ou le développement de nouveaux produits.
Le déploiement de l'outil se fait en deux étapes :
Élaboration des listes de contrôle :
Elle ne peut se faire sans des connaissances avérées sur les produits considérés.
Elle nécessite des compétences en matière d'évaluation environnementale.
Elle doit s'appuyer sur des méthodes quantitatives d'évaluation des impacts.
Elle doit mettre en place des indicateurs quantitatifs ou qualitatifs des principales caractéristiques environnementales des produits considérés.
Elle ne peut pas être générale. Elle est donc spécifique à un type de produit.
A ce titre, chaque entreprise/organisation est amenée à élaborer ses propres listes de contrôles pour les produits qu'elle déploie.
Utilisation des listes de contrôle :
Elle ne nécessite aucune compétence particulière en matière d'évaluation environnementale. Une fois élaborée, la liste de contrôle peut donc être mise "entre toutes les mains".
Elle permet une appropriation rapide et simple de la problématique environnementale pour les produits considérés.
Remarque :
Si elle est bien conçue, une liste de contrôle conduit à des améliorations environnementales rapides du produit.
Méthodologie
Les listes de contrôle sont nombreuses et spécifiquement élaborées pour être adaptées à différents types de produits. Souvent à usage interne, elles sont généralement jalousement gardées par les concepteurs.
La méthodologie générale est pratiquement identique et conforme aux trois facettes de l'éco-conception.
L'idée générale est d'adopter la roue de stratégie de Brezet[2] qui, mise sous forme de radar, est appelée check-list ou radar de Ventère[3] (dans ce cas, la méthode, qui reste qualitative, tente de quantifier chacun des items de la roue de stratégie, d'où la nécessité d'indicateurs précis et de méthodes d'évaluation de ces indicateurs).
Remarque :
Sur la base de la roue de stratégie d'écoconception, Jean-Paul Ventère[3] a proposé de mettre au point un indice écologique qui repose sur l'évaluation d'un nombre limité de critères écologiques retenus comme pertinents.
Les axes de la roue de stratégie peuvent être détaillés comme suit.
Remarque :
Les lignes directrices (guidelines) sont basées sur la même idée que les listes de contrôle mais leur but est d'énoncer clairement des principes et recommandations à suivre. Elles peuvent très bien avoir été élaborées après une méthodologie de type "liste de contrôle".